Enterre-moi, Mon Amour / Bury Me, My Love

Enterre-Moi Mon Amour est un visual novel où l’on incarne un Syrien vivant dans une zone de conflits, qui va essayer d’aider sa femme à immigrer en Europe, en lui envoyant des textos.

On va donc faire des choix parmi plusieurs possibles pour influencer le cours des événements, sans toutefois avoir la maîtrise totale du déroulé, ni toutes les informations ; c’est ce qui va faire qu’on va souvent prendre des décisions très impactantes sans forcément le réaliser, ou se retrouver à devoir gérer des actions de sa femme qu’on n’aurait jamais faites, sans même parler des quelques choix dont le texte tapé ne correspond pas du tout à ce à quoi on s’attendait.

Il faut aussi savoir que la plupart des décisions qu’on prendra mèneront à des situations assez glauques, et que le jeu en global est assez déprimant. C’est très intéressant de voir le point de vue des immigrés fuyant ces guerres, tout en prenant conscience de toutes les décisions de vie ou de mort qu’ils prennent au long de leur périple : aider certaines personnes rencontrées sur le chemin mène parfois à des situations bien plus tragiques que si on les avait abandonnées.

L’histoire est donc très intéressante, et avec de très nombreux embranchements, mais au niveau « jeu vidéo », il y a un problème assez gênant : on ne peut pas recommencer du milieu, faire de sauvegarde, revenir en arrière, ni même sauter les dialogues. Il y a un faisceau immense de possibilités, certains chemins sont assez longs et bavards, et lorsqu’une simple erreur près du but mène à une fin brutale, on n’a pas forcément envie de tout recommencer du début pour voir si une action ou une autre nous obtient une meilleure fin. Malgré la durée de vie assez courte, environ 1h pour faire un parcours, on va donc avoir tendance à faire 2 ou 3 tentatives, puis abandonner parce qu’on n’a pas très envie de relire les mêmes textes qui défilent à une allure d’escargot.

Bury Me My Love est un visual novel intéressant bien qu’un peu déprimant, mais qui manque un peu d’aides pour essayer d’avoir une « meilleure fin ».

Verdict : bon