GODS Remastered

Classique de l’Amiga, développé par les célèbres Bitmap Brothers (auteurs de Speedball ou The Chaos Engine), et aussi porté sur SNES et Megadrive, GODS est un jeu de plateforme/action. Je l’avais « aperçu » à l’époque, et je n’ai jamais joué plus d’un ou deux niveaux (sur la console de Sega), mais le principe et l’exécution me plaisaient : mélange de run & gun, d’exploration méthodique, de puzzles, de pièges retors et de secrets, il incarne très bien l’esprit des jeux d’aventure/action de cette époque.

Ce « remaster » est en fait un remake avec de nouveaux graphismes modernes, sur le principe de Wonder Boy Dragon’s Trap (en 16/9e que l’on peut changer à la volée), mais ici avec des graphismes absolument atroces, dignes d’un « asset swap » de fond de panier, et qui ne respecte absolument pas le travail incroyable de l’original : une véritable honte. Heureusement, il est possible de faire tout le jeu avec les graphismes de l’original, mais cette version moderne rajoute des chargements plutôt longs, non seulement entre les niveaux mais aussi à chaque game over.

Dans la même veine que Flashback, cette version ne propose absolument aucune des aides attendues lors de portages de jeux aussi vieux avec une difficulté à l’ancienne : pas de save states ni de rewind, alors que le level design d’un autre âge est particulièrement brutal, avec des niveaux remplis de pièges surprise à apprendre par cœur. Faire un game over ramène heureusement au dernier checkpoint, mais avec ces temps de chargement, c’est une véritable punition.

En terme de gameplay, je ne connaissais que la version console et ce portage, plutôt fidèle à l’original sur Amiga en 50Hz, me semble extrêmement lent : j’ai l’impression que le personnage est sous l’eau. C’est très mou et assez ennuyeux, en particulier quand on compare à la nervosité des versions sur consoles 16 bits.

GODS est un bon jeu, mais c’est une très mauvaise manière de le découvrir ou d’y rejouer : préférez utiliser un émulateur, cette version n’apporte strictement rien d’autre que des problèmes.

Verdict : mauvais