Jettomero: Hero of the Universe

Dans Jettomero, on contrôle un robot géant, qui cherche à sauver l’humanité malgré elle.

On va se promener de système solaire en système solaire, et de planète en planète, chercher les gros « monstres/robots » (à la série Z Japonaise avec des robots géants) et les détruire.

Les graphismes sont sympathiques, avec un style « comic book à l’ancienne », qui n’est pas pour me déplaire. Des aplats de couleurs flashy, des formes simples, des « gribouillis » pour les détails. Le style marche bien, mais ne plaira pas à tout le monde.

La physique de déplacement du robot est complètement pétée, et on ne va jamais tout à fait là où on veut. C’est volontaire, et même expliqué en jeu, et avec les dialogues du robot (du type « oups désolé ! » quand on détruit des immeubles) contribue à une ambiance un peu « absurde » du jeu. Les jeux à la physique pétée peuvent être très fun, j’ai par exemple adoré Grow Up. Cependant, Jettomero est un robot trop lourd et lent à contrôler, et il n’y a aucune progression du personnage, ce qui rend le jeu un peu pénible sur la longueur.

D’ailleurs, la répétitivité du jeu est son principal défaut. Comme je l’ai dit, le personnage n’évolue pas, les systèmes solaires sont tous à peu près identiques, les planètes sont très répétitives, les robots ennemis sont identiques, les combats se passent de la même manière, et étant de bêtes QTE, ils ne sont pas très intéressants.
On se contente d’explorer des petites planètes, chercher du carburant, des pièces de rechange pour le robot si on est motivé, et passer à la planète suivante si on n’a pas trouvé l’ennemi. Une fois l’unique ennemi du système solaire battu, on a un puzzle à résoudre, avec un texte a déchiffrer. Ce n’est pas très bien intégré dans le jeu, ni très bien designé, et ces puzzles sont vite plus pénibles qu’autre chose.

Jettomero essaye d’être rigolo, avec ce robot maladroit qui s’excuse sans arrêt, et qui essaye de sauver ces humains qui essayent de le détruire. C’est rigolo au début, mais ça tourne vite autant en rond que le gameplay, et le scénario est assez vite prévisible.

Globalement, au début on se prend au jeu, on essaye d’éviter les immeubles en cherchant le carburant et les pièces de rechange, mais au bout de 3 ou 4 systèmes, on comprend que ça ne sert à rien, on ne fait plus attention, et on cherche juste l’ennemi le plus vite possible pour passer au suivant.
Heureusement, le jeu est court, et se termine après 2 ou 3h, au bout d’une petite dizaine de systèmes traversés.

Jettomero est à réserver à ceux cherchant une expérience originale et un peu décalée, mais à bas prix.

Verdict : correct