Ubermosh:Black

Ubermosh Black fait partie d’une série de twin stick shooters hardcore qui ont un « cult following » : ce n’est pas une série pour tout le monde, mais si vous accrochez, vous allez adorer.

Le gameplay est très simple : on a une épée qui renvoie les tirs, et un fusil que l’on récupère automatiquement sur les cadavres ennemis. De véritables hordes d’ennemis arrivent en continu de tous les côtés dans une petite arène, et il faut survivre 90s. Lorsque l’on meurt, on revient immédiatement au menu, et on recommence, sans aucun temps de chargement. Les parties s’enchaînent rapidement, la mort arrive très vite, les ennemis ne s’arrêtent jamais et meurent par centaines, l’écran tremble en permanence (ce qui n’est pas désactivable), la musique pulse : tout est pensé pour booster l’adrénaline, le jeu est extrêmement intense, je dirais même que c’est le jeu le plus intense auquel je n’aie jamais joué.

Ubermosh Black est cryptique et aime ça : rien n’est expliqué, on n’a que de vagues descriptions des différentes classes possibles (qui changent juste le nombre de vies et les armes possibles) ; aucune option, aucune description de l’univers, à part une voix off qui raconte quelques mots suggérant un univers cyberpunk ultra-violent et adorateur de la mort.

Avec un tel minimalisme le jeu se doit d’être irréprochable… et il faut bien avouer que ce n’est pas le cas : les hitbox des tirs sont très larges et on meurt très facilement ; c’est assez clairement volontaire, tout comme la caméra extrêmement rapprochée qui empêche de voir très loin pour rajouter à la tension, mais c’est quand-même assez frustrant. Ce problème est exacerbé par les contrôles, clairement pensés pour la souris et qui ne semblent pas adaptés aux sticks : le Hori Split Pad Pro est trop lent avec sa longue course, et les joycons d’origine sont trop imprécis. Tout cela ensemble donne le sentiment d’être tout petit peu bridé, un tout petit peu trop cloîtré pour être confortable ; c’est peut-être là aussi l’effet recherché, mais je ne peux m’empêcher de croire que le jeu est meilleur sur PC (sans aller jusqu’à vouloir investir pour le vérifier).

Graphiquement c’est, honnêtement, un peu moche, mais au moins c’est très lisible.

Ubermosh Black n’est pas un jeu pour tout le monde, mais les chercheurs de high score dans les jeux d’action hardcore seront aux anges. Pour moi il est trop extrême, et je préfère Akane, qui est exactement le même style de jeu mais bien plus accessible.

Verdict : bon