Arcade Archives Dragon Saber

Dragon Saber est un shmup vertical développé par Namco, suite de Dragon Spirit, et sorti en arcade en 1990, la même année que plein de jeux dont Thunder Force 3, 1941, Carrier Air Wing, et surtout Raiden. Une bonne année pour les shmups, qui se modernisent, et n’ont pas encore subi la claque de Street Fighter 2.

L’ambiance est originale : dans un monde post-apocalyptique, l’humanité est ravagée par la guerre contre des mutants, et des humains se transforment en dragons. L’histoire s’arrête là, mais ça promet des designs qui sortent de l’ordinaire.

On contrôle donc un dragon qui, exactement comme dans Xevious, a 2 tirs : un en l’air, et un vers le sol. Contrairement à Xevious, le tir rapide est automatique, et surtout il a plein de powerups : pour augmenter la puissance de tir, ou bien pour changer d’arme parmi un certain nombre : laser, feu, éclairs, la liste est longue même si finalement on ne peut que rarement en changer. Le dragon est gros et ce n’est pas facile de se faufiler entre les tirs, même s’il y a un powerup qui permet de réduire sa taille, il faut donc jouer stratégiquement et bien apprendre les routes pour anticiper.

Le level design est à l’ancienne, avec un retour au checkpoint à poil quand on se fait tuer, mais on peut généralement récupérer au moins un powerup rapidement, ce n’est donc pas trop pénalisant. En revanche, les ennemis au sol à viser pendant qu’on slalome entre les tirs rendent vraiment la chose difficile, d’autant plus qu’on n’a pas de cible de visée : il faut y aller au feeling. Les boss ont des designs étranges : par exemple, le premier ressemble à un gros cerveau avec un œil qui se balade sur une tentacule sanguinolente. Ca change des vaisseaux spatiaux.

La difficulté est relevée, ce qui est classique pour l’époque, mais « il suffit » d’apprendre par cœur et de trouver la bonne route pour progresser : j’ai mis du temps à passer le premier niveau sans perdre de vie, et après de nombreux essais je n’arrive toujours pas à passer le second sur un seul crédit, la difficulté augmentant très vite et assez radicalement avec des ennemis sensiblement plus nombreux et beaucoup plus agressifs, mais à chaque essai je comprends quelque chose et je peux m’améliorer ; quand je perds en général c’est que j’ai mal fait quelque chose ou pas compris comment passer, et il suffit que je comprenne et la fois d’après plus de souci… si je n’oublie pas entre-temps.

Un shooter à l’ancienne avec une ambiance très sympathique et originale, avec son mélange de medfan et de léger gore. Le jeu fait beaucoup penser à Xevious, ce qui est une bonne chose à mes yeux mais repoussera les allergiques au old school.

Verdict : très bon