NES Mini : tests des jeux

Un test très rapide de tous les jeux contenus dans la NES Mini, la mini-console de Nintendo qui a lancé le revival des mini-consoles, avec un regard moderne pour savoir si c’est la peine d’acheter la machine quand on n’a pas de nostalgie particulière.

La machine reproduit la console originale en versions Japonaise (Famicom Mini) ou occidentale. Elle est vendue en différentes versions, contenant des sélections de jeux légèrement différentes : une version Japonaise avec quelques jeux non localisés, et une occidentale (Europe / US). Je teste ici la version occidentale, celle que l’on trouve chez nous.

Globalement, la ludothèque est très portée sur les jeux de plateforme (la moitié de la ludothèque), qui étaient le genre « dominant » à l’époque. On peut lui reprocher un manque de RPG alors que la console en a eu de nombreux très marquants (comme Dragon Quest) ainsi qu’un léger manque de jeux multijoueur, mais au moins, il n’y a aucun jeu vraiment mauvais dans la sélection (si l’on met de côté mes préférences personnelles) et beaucoup de jeux vraiment représentatifs.

Sachez que la console peut être hackée pour rajouter des jeux, ou même d’autres émulateurs, vous n’êtes donc pas nécessairement limité par cette sélection ; allez voir ce site pour plus d’informations. Les indispensables manquants : Battletoads, Bomberman, Castlevania 3, Contra, Double Dragon, Dragon Warrior/Quest 1/2/3, DuckTales 1/2, Final Fantasy 3, Mega Man 5, River City Ransom, et TMNT 1/2/3. Vous pouvez aussi rajouter : Chip n Dale (Tic & Tac), Faxanadu, Little Nemo, Little Samson, Shatterhand, Bionic Commando, Blades of Steel, Blaster Master, Darkwing Duck, et Super Spike V Ball.

Je passe au moins 10 minutes sur chaque jeu pour me faire une idée sans chercher à les terminer. Je ne garantis pas que je réussisse à progresser bien loin, je ne peux donc pas juger de la qualité de tous les jeux sur la durée.

A noter : je n’ai pas la console, je ne peux donc pas juger de la qualité de fabrication, de l’émulation, etc. Je ne fais que tester les jeux en utilisant un émulateur.

Mon avis : une sélection très représentative de la ludothèque de la console, avec une bonne variété, très peu de mauvais jeux, et beaucoup d’indispensables de la console. Le problème est que cette génération a assez mal vieilli, avec des jeux souvent très difficiles et/ou obscurs, qui semblent basiques, et qui ne plairont certainement pas à ceux qui ne les ont pas connu. A réserver aux nostalgiques.


Balloon Fight (arcade)

Un pur jeu d’arcade, qui recopie totalement Joust : on dirige un personnage qui flotte grâce à des ballons, et on doit marteler le bouton pour battre des bras et se déplacer, en cherchant tout simplement à obtenir un high score. Pas mauvais, mais je préfère Joust, beaucoup plus répétitif mais aussi avec un peu plus de subtilités.


Bubble Bobble (plateforme)

Célèbre jeu d’arcade où l’on incarne un petit monstre qui crache des bulles pour emprisonner des ennemis avant de pouvoir les éliminer, dans des niveaux mono-écran. C’est loin d’être la meilleure version du jeu, mais elle est tout de même correcte.


Castlevania (plateforme)

Un jeu vicieux : les premiers niveaux sont très durs mais assez « justes », mais les deux derniers niveaux sont délirants, avec des boss totalement absurdes de difficulté. La version Japonaise (donc originale) a un mode facile dans lequel on perd moins de vie et on ne recule pas lorsqu’on se fait toucher : on s’est bien fait avoir.


Castlevania II: Simon’s Quest (plateforme)

L’épisode renié de la série : il introduit des éléments de RPG et d’exploration, mais la navigation dans le monde est confuse, les indices des PNJ sont absurdes (lorsqu’ils existent), sans compter les traductions bourrées de fautes : un jeu littéralement impossible à terminer sans soluce. Il reste un jeu d’action compétent, mais avec seulement 3 boss ridicules sur tout le jeu et un dernier niveau totalement vide d’ennemis. On se demande bien pourquoi c’est cet épisode qui est inclus plutôt que le troisième, bien meilleur.


Donkey Kong (plateforme)

Un célèbre jeu d’arcade où l’on doit grimper des échelle et sauter par-dessus les projectiles et ennemis. Ca paraît basique dit comme ça (et ça l’est), mais c’est rien de moins que le premier jeu de plateforme où l’on peut sauter par-dessus des obstacles et des trous ! La version NES est très correcte, mais il lui manque un niveau par rapport à la version arcade.


Donkey Kong Jr. (plateforme)

Retournement de situation : on incarne maintenant le fils de Donkey Kong qui doit délivrer son père des griffes de l’horrible Mario. Cet épisode est plutôt porté sur la grimpe aux cordes, et il est plutôt bon même si assez dur.


Double Dragon II: The Revenge (beat’em up)

La version NES de Double Dragon 2 diffère sensiblement de l’original en arcade, avec des niveaux qui n’ont parfois rien à voir, et beaucoup de passages de plateforme. A part ça il est dans la veine du premier, en changeant les boutons pour permettre de frapper à droite et à gauche (un double appui permet de sauter) et plutôt bon, voire même très bon pour la machine.


Dr. Mario (puzzle)

Un puzzle game créé pour concurrencer Tetris (ou plutôt pour en faire une alternative, Nintendo ayant également la licence Tetris sur consoles), c’est un jeu bien moins bon, presque aussi moyen que Columns.


Excitebike (course)

Un jeu de course vu de côté pour capitaliser sur la force de la console (son scrolling hardware), il a la particularité d’avoir un éditeur de niveaux inclus. Pas mauvais, mais pas passionnant non plus.


Final Fantasy (RPG)

Le premier épisode de la célèbre saga, qui est bien évidemment largement inférieur à ses suites, notamment avec un équilibrage très porté sur le grind et un manque total d’indications, ce qui est classique pour l’époque.


Galaga (shmup)

Une très bonne version d’un bon shmup, basique mais très efficace, pas beaucoup plus évolué que Space Invaders, mais suffisamment pour être bien plus fun.


Ghosts N Goblins (run & gun)

Un run & gun réputé pour sa difficulté absolument brutale, particulièrement dans cette version NES, au scrolling très haché, aux contrôles peu précis et aux checkpoints très espacés.


Gradius (shmup)

Portage du célèbre shmup extrêmement difficile, cette version est plutôt bien faite, et tout aussi infâme de difficulté : il vaut mieux aimer apprendre par cœur et refaire la même chose encore, et encore, et encore. Et encore. Un bon jeu, mais à réserver aux masochistes.


Ice Climber (plateforme)

Un jeu de plateforme arcade très basique : on saute pour casser les plafonds et passer à l’étage au-dessus, et on recommence. Ce serait acceptable si les déplacements n’avaient pas une inertie étrange et improbable, et si le personnage ne passait pas à travers la moitié des blocs.


Kid Icarus (plateforme)

Un jeu de plateforme où l’on incarne un ange qui doit monter depuis les profondeur des enfers (ou quelque chose comme ça) jusqu’au ciel sauver une princesse. Ca ne devrait pas être l’inverse ? En tout cas, on passe son temps à grimper, et le jeu, assez dur au début, devient de plus en plus facile. Pas mauvais, avec quelques subtilités une fois passé un certain cap.


Kirby’s Adventure (plateforme)

Un jeu de plateforme tout mignon où l’on avale les ennemis pour leur piquer leurs pouvoirs. Très sympa, mais avec de très gros ralentissements qui sont parfois vraiment gênants.


Mario Bros. (plateforme)

Portage du jeu d’arcade mono-écran, créé entre Donkey Kong et Super Mario Bros, ce n’est pas vraiment un modèle de gameplay : l’inertie est infernale, et le jeu est très répétitif, avec un seul niveau répété à l’infini en variant les couleurs et les ennemis..


Mega Man 2 (plateforme)

Je n’ai jamais aimé Mega Man : des jeux extrêmement difficiles qui demandent d’être appris par cœur, avec des niveaux bourrés de pièges « gotcha », des sauts à l’aveugle ou qui nécessitent une précision au pixel près, des boss rarement intéressants, etc. Certains sont fans, mais je me demande bien la part de nostalgie et de masochisme pour apprécier de tels jeux.


Metroid (plateforme / metroidvania)

Le jeu initiateur du genre des metroidvania, à l’ancienne : pas de carte, très peu d’indices, pas de sauvegarde, un gameplay raide, une technique qui ne permet pas de différencier facilement les environnements… Un indispensable de la console, qui montre bien que cette génération a souvent mal vieilli.


Ninja Gaiden (plateforme)

Encore un célèbre de jeu plateforme/action extrêmement difficile, un peu comme Castlevania (il faut même casser des lanternes pour obtenir des bonus) mais beaucoup plus nerveux et orienté plate-formes, et tout aussi rageant (vivent les save state).


Pac-Man (arcade)

Un portage très correct du jeu d’arcade, qui a, soyons honnêtes, assez mal vieilli, et paraît bien mou, basique et répétitif.


Punch-Out!! (combat)

Une adaptation du célèbre jeu de boxe arcade, plus proche d’un nouveau jeu que d’un portage : on affronte divers adversaires avec chacun leurs techniques et leurs spécificités, et il faut les frapper avec le bon rythme dès qu’il y a une ouverture. Pas mauvais du tout, mais un peu répétitif.


StarTropics (aventure/action)

Un Zelda avec monde à explorer, donjons, combats etc, mais dans un monde « moderne », avec une bonne dose d’humour. Pas mauvais du tout, et bien plus accessible que la moyenne des jeux de la sélection.


Super C (run & gun)

Encore un run & gun extrêmement difficile qui vous fera rager avant même d’avoir réussi à passer le premier niveau, encore plus difficile que le premier, si c’était possible. Encore un bon jeu à réserver aux masochistes.


Super Mario Bros. (plateforme)

Peut-être un des jeux vidéo les plus célèbres, en tout cas un des plus importants, un des plus marquants, un de ceux avec le plus d’influence. Mais aujourd’hui ? Eh bien il est toujours bon, mais il fait bien pâle figure face aux ténors actuels du genre, y compris ses suites.


Super Mario Bros. 2 (plateforme)

Changement de style pour cette suite : la suite « réelle » de SMB était un jeu atrocement difficile, Nintendo USA réclame une suite adaptée, et Nintendo Japon change les sprites d’un jeu existant (Doki Doki Panic) par des sprites adaptés à Mario. Le résultat est un jeu totalement différent du premier, ce qui est monnaie courante à cette époque, et le résultat est plutôt sympathique, même encore aujourd’hui.


Super Mario Bros. 3 (plateforme)

Dernier épisode de Super Mario sur NES, avec une grosse nouveauté : une carte des niveaux, qui permet de choisir le niveau suivant ou même de refaire les anciens, et demande d’éviter certains ennemis spéciaux qui se promènent dessus (ou de les toucher pour les affronter). Un des meilleurs jeux de la NES, si ce n’est le meilleur, et sans doute le jeu qui a le mieux vieilli de la liste.


Tecmo Bowl (sport)

Un jeu de football américain. Je n’y comprends rien. Il paraît qu’il est bien.


The Legend of Zelda (aventure/action)

Avec Super Mario Bros, c’est un des jeux les plus importants des années 80, avec une influence considérable sur tous les RPG d’action et les jeux d’aventure/action, et les épisodes plus récents de la série sont parfois encore très marquants aujourd’hui. En revanche, aussi révolutionnaire qu’il soit, ce premier épisode a un gameplay très raide, et son amour des secrets et des indices obscurs (quand il y en a) laissera de marbre les joueurs habitués aux chemins balisés des jeux modernes.


Zelda II: The Adventure of Link (aventure/action)

Ce second épisode est une évolution beaucoup plus orientée RPG : expérience et niveaux, PNJ, différence de traitement entre l’overworld et les niveaux et donjons, rencontres aléatoires… Mais surtout une vue de profil, qui sera loin de plaire à tout le monde, encore plus de secrets, et une difficulté largement accrue.