Everything

Everything n’est pas vraiment un jeu.

Vous n’y trouverez pas de gameplay original, d’histoire touchante, de score à battre ou d’ennemis à abattre, ni même d’objectif particulier. Everything ne se « termine » que lorsque vous aurez décidé que vous en avez assez vu, lu, et entendu.

C’est une « expérience interactive » artistique et philosophique, qui cherche à nous faire réfléchir à notre place dans l’univers.

Vous commencez votre « aventure » en incarnant un animal. Très vite, vous vous rendez compte que la technique est très secondaire, car les animaux n’ont pas d’animation, et se contentent de rouler sur eux-même pour se déplacer. C’est assez amusant, mais surtout, cela permet de se détacher des aspects techniques, pour se concentrer sur le fond du message. Diverses possibilités se dévoilent à vous petit à petit : écouter les pensées des choses qui vous entourent, chanter, « danser », former et défaire des groupes, incarner d’autres choses, vous rapprocher de l’infiniment petit ou de l’infiniment grand, etc. Vous incarnerez tour à tour une chèvre, un arbre, un rocher, une fleur, un insecte, un grain de pollen, une bactérie, puis un continent, une planète, une galaxie, et bien d’autres choses encore.

Tout au long du « jeu », ces possibilités sont reliées à un message philosophique sous-jacent, décrit par les pensées des choses ou par les messages de l’interface qui nous expliquent ce que l’on peut faire, et qui nous parle de notre place dans l’univers, de notre relation aux choses qui nous entourent, de notre existence ou non-existence, etc. Des enregistrement audio du philosophe Alan Watts peuvent être trouvés, fragments d’un discours sur ces sujets, et qui correspondent généralement très bien à ce qui se passe à l’écran.

Everything propose ainsi une expérience souvent étrange, parfois à la limite du psychédélique, et qui, pour une fois, nous pousse à réfléchir à autre chose qu’au logiciel que nous contrôlons.

Verdict : WTF