Capcom Home Arcade : tests des jeux

Le Capcom Home Arcade est un stick arcade 2 joueurs, qui peut se brancher directement sur un écran, avec un style… douteux : une taille massive, et une forme qui se contente de reproduire leur logo, avec des boutons transparents pour mieux le voir, mais tout équipé en Sanwa pour une grande qualité. J’ai de gros doutes également sur l’ergonomie du « découpage » de la partie droite, mais de toute façon, c’est probablement plus un produit destiné à trôner sur une étagère en arrière-plan d’une vidéo Youtube qu’à être réellement utilisé.

Les 16 jeux inclus couvrent une période de 13 ans, allant de 1988 à 2001, et se concentre totalement sur les plus gros succès qui sont encore appréciés aujourd’hui : il n’y a aucun jeu ayant réellement mal vieilli, ce qui est une excellente nouvelle, d’autant plus que certains jeux n’avaient jamais été réédités jusqu’ici (comme Alien vs Predator). La répartition est plutôt bonne entre plateforme, beat’em up, baston, et shoot’em up, avec une petite touche de sport et de puzzle. On peut saluer la retenue de Capcom qui n’aura pas inclus 10 versions de Street Fighter 2, mais on aurait aimé y voir Super Turbo, ainsi que Alpha ! Vu le prix de la machine (250€ tout de même), on n’aurait pas craché sur quelques jeux supplémentaires. On notera également que, la machine ayant deux sticks, tous les jeux inclus peuvent se jouer à deux.

A noter : je n’ai pas la borne, je ne peux donc pas juger de la qualité de fabrication, de l’émulation, etc. Je ne fais que tester les jeux en utilisant MAME.

Mon avis : une plutôt bonne sélection de jeux, avec un très bon équilibre entre les genres, aucun mauvais jeu, et un bon nombre d’indispensables. Au prix de l’objet, ils auraient tout de même pu en rajouter une dizaine de plus.


Ghouls ‘n Ghosts (plateforme, 1988)

La suite de Ghosts ‘n Goblins : plus joli, plus maniable, plus dur aussi ? Pas sûr ; en tout cas c’est tout aussi sympathique, et surtout bien plus moderne, mais il va falloir abuser des save states.

Final Fight (beat’em up, 1989)

Jeu mythique qui a lancé toute une mode, avec une technique impressionnante, un gameplay suffisamment simple pour être pris en main rapidement et pas trop creux pour s’amuser jusqu’à la fin. Très bon, malgré une difficulté assez délirante.

Strider (plateforme, 1989)

Un platformer/action assez classique mais très bon, avec une ambiance unique, mais malheureusement extrêmement difficile.

Captain Commando (beat’em up, 1991)

Un beat’em up dans la veine de Final Fight comme Capcom en a tant produit, mais avec un peu de délire dans les personnages et les situations. Pas mauvais du tout, mais ce qui paraissait « fun » à l’époque tombe à plat aujourd’hui, et la difficulté est totalement débile.

Street Fighter II Turbo / Hyper Fighting (baston, 1992)

Considéré comme beaucoup comme la meilleure version de Street Fighter 2 : rapide et nerveuse, tout en restant parfaitement équilibrée. Un excellent jeu, encore aujourd’hui malgré sa difficulté très relevée en solo.

Eco Fighters (shmup, 1993)

Un shmup dans lequel on fait pivoter le canon autour du vaisseau : prévu pour être utilisé avec un stick rotatif, les coûts élevés de maintenance de ces appareils font que Capcom l’adaptent pour une utilisation avec des boutons. Pas très facile à contrôler de cette manière, ce qui est d’autant plus dommage qu’il est original et très bon, voire même excellent pour un jeu de cette époque.

Alien vs. Predator (beat’em up, 1994)

Avec toute la maîtrise de Capcom en terme de gameplay et de graphismes suite aux multiples itérations de la formule Final Fight au fil des ans, et avec les ambiances réunies des deux films, le jeu est tout simplement excellent.

Armored Warriors (beat’em up, 1994)

Encore un beat’em up dans le moule de Final Fight, Armored Warriors tire son épingle du jeu avec un gameplay assez subtil à base de personnalisation de son robot. Un excellent jeu encore aujourd’hui, injustement méconnu.

Darkstalkers: The Night Warriors (baston, 1994)

Une des premières tentatives pour Capcom de diversifier leurs jeux de combat, c’est… une skin de Super Street Fighter II Turbo, soyons honnêtes. L’ambiance est unique avec un mélange de fantastique et d’humour, et le gameplay profite de toute l’expertise de Capcom en la matière, bien que n’ayant pas grand-chose de vraiment révolutionnaire à proposer. Aujourd’hui il est encore très bon, et pour une fois relativement abordable pour un néophyte en solo.

Cyberbots: Fullmetal Madness (baston, 1995)

Un jeu de combat unique, dans l’univers de Armored Warriors. Assez simple à prendre en main avec seulement 4 boutons, mais aussi beaucoup plus complexe avec un système de dégâts localisés qui peut détruire une partie des combattants. Techniquement très impressionnant avec des animations très détaillées, mais aussi de superbes décors qui se détruisent progressivement au fil du combat. Une véritable perle cachée, qui mériterait d’être bien plus connue.

Mega Man: The Power Battle (baston/shooter, 1995)

Adaptation arcade des jeux Mega Man, c’est un simple boss rush dans lequel on choisit les épisodes à affronter. Plutôt bon, et bizarrement pas aussi dur que les épisodes NES, à mes yeux.

Super Puzzle Fighter II Turbo (puzzle, 1996)

Un dérivé de Puyo Puyo, avec une skin Street Fighter, qui lui donne beaucoup de personnalité : les personnages au format « chibi » se font des attaques spéciales lorsqu’ils s’envoient beaucoup de gemmes.

Capcom Sports Club (sports, 1997)

Une compilation de trois jeux de sport : tennis, foot et basket. Assez basiques pris individuellement, et probablement pas extrêmement passionnants lorsqu’ils étaient disponibles en salle d’arcade face à des titres bien plus complets et complexes, c’est ici un choix astucieux, qui permet d’avoir en quelque sorte trois jeux en un.

GigaWing (shmup, 1999)

Un shmup de type bullet hell moderne, développé par Takumi (d’anciens de Toaplan). Beau et complet, avec un système de bouclier qui repousse les balles et récompense la prise de risque, il est vraiment très bon.

1944: The Loop Master (shmup, 2000)

Dernier de la lignée des 19xx, qui revient un peu aux sources en terme de gameplay, beaucoup plus lent et old school, un peu anachronique. Pas mauvais, mais pas de quoi se relever la nuit.

Progear (shmup, 2001)

Un bullet hell par Cave, spécialistes du genre, et ça se voit : c’est très beau encore aujourd’hui, le gameplay est très bien huilé, et il a un scénario et un univers originaux.